Emilie Pannier, dite Mia, est une des premières artistes à avoir fait confiance à Amanni. Spécialisée dans la scène de genre, le milieu urbain et ses habitants sont au cœur de son travail. Elle est constamment à la recherche de la sublimation de l’anecdotique. Rencontre avec une artiste qui met nos villes en lumière.
Les débuts d’artiste d’Emilie Pannier
Emilie Pannier, Mia, qui es-tu ?
D’origine Normande, je vis et travaille à Toulouse depuis 20 ans. Mon atelier est dans le quartier de Croix Daurade. Ma peinture est figurative, c’est un répertoire d’images contemporaines dans la filiation des scènes de genre. Ce sont des scènes de rue.
As-tu toujours voulu être une artiste ? Quand en as-tu fait ton métier ?
J’avoue que je ne me projetais pas comme ça. Mais j’ai toujours eu besoin de créer. Je suis artiste professionnelle depuis un peu plus de dix ans maintenant.
Quel est ton parcours ?
J’ai fait des études d’Art Plastique à la Sorbonne. Ensuite, j’ai décidé de prendre un peu de temps pour peindre et réaliser quelques projets artistiques que j’avais en tête. J’avais besoin de pratiquer et d’expérimenter. J’ai commencé à exposer dans des restaurants et des magasins de décoration à Toulouse. En parallèle, j’ai réalisé plusieurs événements autour de la couture et de la performance. J’ai exposé pour la première fois dans une galerie d’art parisienne qui m’a encouragé. L’aventure commençait.
De tes débuts à aujourd’hui, comment ton art a-t-il évolué ?
J’étais déjà très attirée par l’urbain. J’ai longtemps travaillé sur les poteaux électriques. Chemin faisant, j’ai commencé à intégrer des architectures, des bâtiments et des perspectives de rue. Par la suite, j’ai resserré mon plan et me suis approchée davantage de la rue, de ses murs et de ses passants.
Vie d’artiste, inspirations et vision d’avenir d’Emilie Pannier
Emilie, quel est le compliment sur ton art t’a le plus touché ?
En décembre dernier, j’ai eu la chance de recevoir une lettre de la part d’un Monsieur de 83 ans, qui venait d’acquérir l’une de mes toiles. Elle m’a émue aux larmes. Son regard et ses mots posés sur de mon travail ont été un de mes plus beaux cadeaux dans ce métier. Un échange épistolaire unique.
Qu’est-ce qui éveille ton imagination ? Où puises-tu ta créativité ?
Mon imagination s’agite à la vue d’un tag, d’un graff, d’affiches collées et usées par le temps, de murs sur lesquels l’homme marque son empreinte, sa pâte.Ce sont aussi tous ces passants anonymes que nous incarnons au quotidien.Leurs mouvements, leurs attitudes pensives ou pressées, parfois même leurs vêtements, une jupe soufflée par le vent ou une chemise à carreaux qui crée le motif.
Ton art est maintenant reconnu, tu as pu bénéficier d’expositions prestigieuses, quel est ton ressenti sur l’avenir de l’art en France et notamment à Toulouse ?
Il me semble que l’avenir de l’Art se porte bien. Le circuit n’est sans doute plus le même qu’avant.Le système des galeries a beaucoup évolué et c’est tant mieux. Avec internet, le champ des possibles est ouvert à tous ceux qui ont besoin de créer. À Toulouse, le street art se porte bien. La rue devient une Institution à ciel ouvert. Pour ça, on est gâté. Pour les artistes émergents, qu’ils soient peintres, sculpteurs ou photographes, c’est sans doute un peu plus compliqué. Il manque un espace : c’est ce que vous proposez de combler avec Amanni.
Si tu avais une baguette magique, comment t’en servirais-tu ?
Je ne vais pas être très originale, mais combler les inégalités en tout genre.
Quelles sont tes perspectives, tes projets pour les années à venir ?
Continuer de peindre, d’explorer les possibilités de la peinture, mes possibilités… Quant aux projets, je crois que cette période nous apprend sans cesse l’adaptation. Alors on verra au fil des occasions. Ça crée la surprise et c’est bien aussi !
As-tu un mot de la fin pour les lecteurs d’Amanni ?
Le principe des galeries d’art en ligne est une très bonne chose pour les artistes et pour les acquéreurs. Malgré la crise sanitaire, l’Art et le marché de l’Art ont continué leur route et se sont frayés d’autres chemins grâce à ce système. L’originalité d’Amanni se trouve dans sa sélection 100 % Toulousaine. Elle propose des artistes émergents et confirmés d’univers différents. La sélection est à découvrir et à de quoi satisfaire toutes les sensibilités. Il n’y a plus qu’à visiter Amanni.fr !
Lexique pour mieux comprendre l’univers d’Emilie Pannier
Qu’est-ce qu’une scène de genre ?
Une scène de genre représente des moments de la vie quotidienne : des gens ordinaires occupés à des activités communes. On ne rattache pas d’identité aux personnes peintes.
Qu’est-ce que l’art figuratif ?
D’après le dictionnaire Larousse, le figuratif « est la représentation réelle de quelque chose ». Il dépeint le visible. Il peut parfois être très réel, comme le naturalisme, ou être épuré, dépouillé, pour ne garder que l’essentiel. Il s’oppose à l’art abstrait.
Qu’est-ce que le street-art ?
Le street-art, ou art urbain, fait officiellement son apparition à la fin du XXe siècle. Il comprend toutes les formes d’art réalisées dans l’espace public, dans la rue. Il peut être réalisé sous des formes très diverses : graffitis, peinture, sticker ou encore projection vidéo.
Emilie Pannier est une artiste sensible et altruiste. Elle porte un regard sur la rue comme personne. Cette peintre retranscrit dans ses toiles ses émotions et des images urbaines fixées avec l’intensité de la matière utilisée. Retrouvez dès maintenant ses peintures d’inspiration urbaine sur votre galerie d’art Amanni.